Elevage porcin et bien-être animal : stop aux idées reçues !

L’élevage de porc est souvent mis à mal notamment par rapport à la question du bien-être animal. La FUGEA, via ses éleveurs membres, tient à remettre l’église au milieu du village…

Pourquoi castre-t-on un porc ?

Les porcelets mâles sont traditionnellement castrés avant les 8 jours pour prévenir le défaut d’odeur de verrat dans la viande. L’odeur de verrat est une odeur ou un goût fort de la viande de porc ou des produits à base de viande de porc issue de porcs mâles non castrés (verrats) qui ont atteint la puberté. La castration est donc un acte nécessaire pour satisfaire le goût des consommateurs en lui fournissant une viande de qualité. D’autre part, elle permet de faciliter l’élevage des animaux car ceux-ci restent plus calmes.
Les éleveurs s’efforcent déjà de répondre à la demande des citoyens d’accentuer le bien-être de leurs animaux en prescrivant un analgésique lors de la castration des porcelets.
Une déclaration européenne sur les alternatives à la castration chirurgicale a été signée par des organisations européennes et nationales (dont le COPA-COGECA, Eurogroup for Animals et OIVO-CRIOC). Ces organisations s’engageaient à mettre fin à la castration chirurgicale sans anesthésie ni analgésique dès le 1er janvier 2012 et à mettre fin totalement à la castration chirurgicale dès le 1er janvier 2018.
La FUGEA a décidé de ne pas signer la déclaration européenne sur les alternatives à la castration chirurgicale pour les raisons suivantes :
Les signataires de cette déclaration évalueront les méthodes les plus adaptées pour remplacer la castration chirurgicale des porcelets. Or la méthode qui semble être la plus simple à mettre en place est la vaccination par le médicament Improvac mis sur le marché par la firme Pfizer.

La FUGEA ne soutient en aucune manière la vaccination des porcelets en remplacement de la castration chirurgicale !

Les effets du médicament Improvac à long terme sur la santé humaine ne sont pas connus. La société pharmaceutique Pfizer, à l’origine de ce vaccin, recommande même dans sa notice d’explication du vaccin, de ne plus réinjecter le vaccin en cas d’injection accidentelle « En cas d’auto-injection accidentelle […] Demander immédiatement conseil à un médecin et lui montrer la notice. Ne plus administrer le produit dans le futur », explique la notice de l’Improvac fournie à l’agriculteur avec les vaccins.
Le moment de la vaccination provoque un grand stress pour les porcs dans les loges pouvant entraîner des mouvements de panique chez les porcs, des blessures voire des crises cardiaques…
Le bien-être des animaux, de l’éleveur et la sécurité alimentaire et sanitaire des consommateurs ne sont absolument pas pris en compte dans cette alternative

Au nom du principe de précaution, la FUGEA refuse la mise en place générale de ce vaccin et est en faveur d’une alternative qui obtienne l’aval des éleveurs et des consommateurs. Nous revendiquons d’autres options envisageables à long terme.

Ne nous contentons pas de la solution la plus simple qui n’avantage au final que les finances de l’industrie pharmaceutique!
Par ailleurs, la vaccination entraîne dans tous les cas un surcoût pour les éleveurs déjà en difficulté économique.

Afin de construire pour l’avenir une filière porcine de qualité, la FUGEA en collaboration avec l’association wallonne des éleveurs de porcs (anciennement AWEP), Coprosain et Porc Qualité Ardennes (PQA) se sont positionnés depuis 2013 contre l’utilisation du médicament Improvac.

 

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