OVIN – CAPRIN

 

Le secteur ovin-caprin est communément considéré comme un seul et même secteur. Toutefois, il s’agit bien de deux spéculations aux pratiques d’élevage différentes.

Secteur ovin

En Wallonie, le secteur ovin est en plein expansion. Il s’agit d’un des secteurs où le taux d’installation est le plus élevé. Les jeunes se lancent plus facilement en élevage ovin à l’heure actuelle (moins d’investissements, manipulation des bêtes plus aisées). Il existe des opportunités de développement réel de la filière, sachant que près de 90% de la viande est importée. La commercialisation de la viande d’agneau reste toutefois un axe essentiel de la filière à développer.
La Wallonie compte actuellement 577 éleveurs professionnels de plus de 25 brebis parmi les 7.547 éleveurs recensés par l’Arsia au 15 décembre 2016. Le secteur reste encore très hobbyiste.
Par ailleurs, l’actuelle PAC 2015-2020 donne une prime aux éleveurs s’ils entrent dans certaines conditions, notamment être en possession de 30 brebis de plus de 6 mois.
De nombreuses races sont présentes en Wallonie, parmi lesquelles le Texel, le Suffolk mais également l’Ile-de-France, le Vendéen ou le Rouge de l’Ouest. Certaines races locales sont mêmes reprises dans les mesures agro-envrionnementales et climatiques (MAEC) races locales menacées. C’est le cas pour le Roux Ardennais.
Le secteur ovin vise avant tout la production de viande et/ ou l’entretien de l’environnement (réserves naturelles,…). En Wallonie, l’élevage laitier reste malheureusement minoritaire.
Ce secteur a une forte tendance à se tourner vers l’agriculture biologique. Ainsi près d’un quart des éleveurs détenant minimum 50 brebis sont certifiés bio. Par ailleurs, il s’agit d’élevage extensif, tourné principalement vers la prairie.
A noter : être éleveur ovin à temps plein demande d’élever environ 400 brebis. Ainsi la gestion de troupeau est différente de l’élevage bovin.
L’élevage ovin représente ainsi une spéculation à part entière dédiée au lait et à la viande. A noter également qu’une filière laine est en pleine expansion en Wallonie. Des collectes de laine sont organisées chaque année dans chaque Province. Par ailleurs, la Wallonie possède ainsi une des dernières industries spécialisées dans le traitement de la laine, Traitex, basée à Verviers.

Secteur caprin

L’élevage caprin wallon est relativement peu développé en Wallonie. Toutefois, ces dernières années, on note un attrait renouveau pour la profession. Il existe 2.755 éleveurs caprins recensés à l’Arsia au 15 décembre 2016, en Wallonie. Parmi eux, très peu exerce à titre principal ou dans l’objectif d’en retirer un revenu complémentaire valable. En 2015, on compte ainsi 63 producteurs de lait de chèvre professionnel (c’est-à-dire détenant plus de 10 femelles productrices). La majeure partie des élevages sont de petite taille et ont pour objectif une consommation familiale ou l’obtention d’un petit revenu complémentaire.
Les exploitations caprines professionnelles peuvent être classifiées selon deux types de structure d’exploitation : les exploitations laitières et les exploitations fromagères. Les exploitations fromagères transforment directement le lait à la ferme. Les exploitations laitières vendent leur lait directement à la laiterie. Parmi ces 63 producteurs, on compte 9 élevages laitiers spécialisés (collecte du lait) et envrion 55 élevages fabriquant et commercialisant des fromages de chèvre fermiers.
A noter qu’entre 2010 et 2015, dans les troupeaux de plus de 10 femelles de plus de 6 mois, il y a eu une augmentation des effectifs de 177 %, passant de 6810 à 12504 femelles de plus de 6 mois selon le Collège des Producteurs.