18/09/2018 – L’Autonomie Fourragère, la réponse aux enjeux de demain !

COMMUNIQUE DE PRESSE

L’Autonomie Fourragère, la réponse aux enjeux de demain !

Sécheresse, discours anti-viande, production locale et de qualité.

 

 

Développer l’autonomie fourragère au sein des élevages wallons est gage de durabilité : pour l’environnement, pour la rémunération de l’agriculteur, mais aussi pour la qualité de la production et la transparence envers les consommateurs.
Pour cette quatrième édition, la FUGEA s’associe avec l’Ecole Provinciale d’Agronomie et des Sciences de Ciney (EPASC), formatrice des futurs agriculteurs, pour accueillir les visiteurs au sein des parcelles de leur ferme d’application.
2018 se traduit par un sentiment général dans les fermes : une rentabilité au plus bas et des conditions climatiques qui éprouvent les prairies et donc les stocks de nourriture. La sécheresse pose d’autant plus de défis aux éleveurs.
Le Salon, c’est justement l’occasion de découvrir le comportement des mélanges fourragers sur de nombreuses parcelles et les avancées techniques, les résultats des centres d’expérimentations, d’échanger avec les experts des fourrages et de répondre à de nombreuses questions techniques qui se posent.

Le Salon Professionnel de l’Autonomie Fourragère en pratique :
Un événement organisé grâce au soutien de la Région Wallonne

– Jeudi 20 septembre de 9h30 à 18h
– Ferme d’application de l’EPASC, accès via le chemin d’Haljoux, 5590 Ciney
– Entrée gratuite – petite restauration sur place
– 8 ateliers avec la collaboration de l’EPASC, du CRA-W, de l’AWE, de Protect’eau, de Biowallonie, du Collège des producteurs, de Natagriwal, de Fourrages Mieux, du Réseau wallon de Développement Rurale et d’éleveurs.
– Micro-parcelles de mélanges fourragers et des démonstrations dynamiques de matériel
– Stands d’exposition

Contacts: Florine Marot – – 0499/75.05.06 et Philippe Duvivier (président) – – 0491/56.33.86

• Le secteur agricole en questionnement…

Les crises agricoles interrogent de nombreux agriculteurs. Les événements climatiques ne facilitent pas le travail qui dépend directement de notre environnement. L’élevage de qualité lié au pâturage est de plus en plus menacé. C’est pourtant l’optimisation de notre ressource locale naturelle, l’herbe, qui répond à de nombreux enjeux : économie, durabilité, production locale, environnement et biodiversité maintenue grâce aux prairies…et donc à l’élevage bovin.

Comment ?
Comment diminuer ses coûts de production ? Comment récupérer un peu de marge sur une production plus que jamais sous pression ? Et comment prouver au consommateur que l’élevage local est bien pour l’environnement ? Une des pistes les plus prometteuses est l’autonomie fourragère des fermes. Concrètement, elle suppose que l’agriculteur produit lui-même la majeure partie des aliments dont ses animaux ont besoin. De l’herbe riche en légumineuses, des céréales en association, des protéagineux… un élevage ancré dans notre terroir, qui produit de la qualité et s’affranchit des importations de soja américain.

Des réponses pour les éleveurs, les citoyens…et l’environnement
A la FUGEA, nous croyons fermement à la relocalisation de notre filière d’élevage. Cette relocalisation est en tout point profitable au consommateur. En valorisant autant que possible nos ressources locales, comme l’herbe, la viande est produite en toute transparence. Mais surtout, elle réinstalle la prairie au cœur de l’élevage. La prairie, garante de nos paysages wallons et de maintien d’une très large biodiversité encore présente en Wallonie.

• Pour aller plus loin…

Comment s’améliorer ?
Face aux enjeux climatiques et sociétaux, les questions sont nombreuses. L’évolution des exigences des consommateurs et des contraintes de l’Europe est plus rapide que les cycles longs du travail de la terre.
A la FUGEA, nous travaillons pourtant avec de nombreux agriculteurs qui veulent améliorer leur autonomie mais trouvent peu de références techniques. Le Salon réunit justement ces références et aborde, avec de nombreux centres de recherches, conseillers et techniciens wallons, les techniques relatives aux prairies et cultures fourragères.
L’objectif de l’autonomie est de rester productif tout en augmentant sa durabilité, en maîtrisant la production de son alimentation et ses coûts. L’herbe est la culture la moins coûteuse et la plus adaptée à notre territoire. Mais la prairie demande de la technique. Intervenir au meilleur moment, mélanger des espèces fourragères complémentaires, adapter son troupeau aux besoins de production. En résumé, il s’agit de se réapproprier une connaissance pointue du milieu, pour travailler avec son environnement.

• Les détails de la journée

Ainsi, un atelier sur les fourrages démontrera, par une dizaine de micro-parcelles implantées depuis mars par Fourrages Mieux, tout l’intérêt de l’association des légumineuses avec les graminées. Un atelier sur les cultures associées permettra en outre de démontrer que ces cultures intermédiaires apportent un appoint fourrager lors des années difficiles, mais aussi une couverture qui permet la bonne préservation des sols et du stock d’humus, le recyclage de l’azote et la lutte contre les adventices. Le visiteur sera, pour cet atelier, guidé parmi les parcelles par Protect’eau et Biowallonie. Natagriwal abordera également les compensations prévues pour certaines cultures particulièrement favorables à l’environnement, et le Collège des Producteurs parlera de l’expérience du pâturage des ovins par les intercultures fourragères… un win-win éleveurs-cultivateurs qui mérite d’être mis à l’honneur. Le Centre de Recherche Agronomique Wallon et les élèves de l’EPASC aborderont quant à eux les techniques de semis, d’entretiens et de rénovation de prairies avec des démonstrations dynamiques de matériel.

Après deux éditions dans la province du Hainaut et une dans la province du Luxembourg, c’est cette année en province de Namur que le Salon Professionnel de l’Autonomie Fourragère aura lieu, au cœur de l’école d’agriculture de Ciney.

Des initiatives bien de chez nous seront également présentées : la race Blanc Bleu mixte et la valorisation du lait en pavé bleu, ou encore le séchage en grange pour la production de « lait de foin ». Des projets, parfois coopératifs, qui méritent d’être partagés et dont les aspects techniques seront présentés.

En résumé, l’enjeu de ce salon est de montrer que grâce à des choix judicieux pour produire des aliments de qualité, en valorisant nos ressources locales avec savoir-faire, on gagne en autonomie sur la ferme et en reconnaissance du métier. Car l’élevage lié à l’herbe, ancré dans notre territoire dessine l’agriculture de demain…

Contacts: Florine Marot – – 0499/75.05.06 et Philippe Duvivier (président) – – 0491/56.33.86





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