30/04/2019 – Réforme du bail à ferme : entre transition et conservatisme

A l’heure où le Parlement wallon est sur le point de voter le décret sur la réforme du bail à ferme, la FUGEA veut rappeler que cette réforme est issue d’un compromis trouvé entre tous les acteurs qui étaient réunis autour de la table : propriétaires, villes et communes, notaires, mouvements environnementaux et associations agricoles. La FUGEA voit au travers de cette réforme une réelle opportunité d’aboutir à un meilleur dialogue entre le bailleur et le preneur mais également, d’accroitre la disponibilité des terres pour les agriculteurs.


Pour la FUGEA, voter des amendements au décret, quels qu’ils soient, aujourd’hui, risque de faire rompre cet accord dûment négocié par le Ministre René Collin et de mettre à mal cette réforme tant attendue !


La FUGEA, reste et restera un syndicat agricole défendant les intérêts des agriculteurs et des éleveurs. Ces hommes et ces femmes, paysans, qui ont pour but de pouvoir vivre de leur métier dans le respect de leur environnement.


La FUGEA tient à réaffirmer l’importance d’inscrire notre agriculture wallonne dans un autre modèle que celui prôné aujourd’hui : un modèle agricole enrichissant l’agro-industrie et la grande distribution et appauvrissant nos agriculteurs ! La FUGEA souhaite rendre les agriculteurs les plus indépendants possible des systèmes agro-industriels, favoriser des pratiques agricoles agro-écologiques, préserver la biodiversité et le maillage écologique.


Nous devons pour cela accepter de changer de modèle !


La FUGEA veut que la prochaine législature encadre ce changement de modèle afin que toute notre agriculture puisse s’inscrire vers une transition agro-écologique durable. Nous devons pour cela accepter de changer et être ouvert aux propositions alternatives au modèle dominant et non pas se braquer sur toutes les propositions qui viennent sur la table. Cette transition doit se faire avec les agriculteurs, au rythme de la terre et de la recherche scientifique.


Les citoyens aussi doivent se remettre en question et refuser massivement les importations de produits agricoles qui ne répondent pas aux normes environnementales, sociétales, qualitatives demandées à nos agriculteurs.


Contacts presse :
Philippe Duvivier – 0491/56.33.86 / Yves Vandevoorde – 0491 / 39.49.50

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