05/02/2018 – Tuberculose bovine : Délai de blocage des exploitations suspectes fortement réduit grâce à la légalisation du test PCR

Denis Ducarme

Ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME,

de l’Agriculture et de l’Intégration sociale

 

COMMUNIQUE DE PRESSE
Tuberculose bovine : Délai de blocage des exploitations suspectes fortement réduit grâce à la légalisation du test PCR

 

Une première modification de la législation relative à la tuberculose bovine (AR du 17 octobre 2002 relatif à la lutte contre la tuberculose bovine), par laquelle les tests PCR sur organes sont notamment légalisés, permet dorénavant de « libérer » beaucoup plus rapidement les exploitations bloquées suite à une suspicion même lorsque celle-ci n’est pas encore confirmée en laboratoire. Une tuberculination générale de l’exploitation suspecte ne sera également plus demandée compte-tenu de la rapidité du diagnostic officiel. Denis Ducarme: ” Nous avons la chance en Belgique d’être, pour le moment, indemne de tuberculose bovine mais il est important d’améliorer notre plan de prévention en y intégrant les nouvelles méthodes scientifiques. Grâce à cette nouvelle mesure, nos agriculteurs économiseront du temps et de l’argent car les indemnisations seront plus rapides et une tuberculination générale de leur exploitation ne sera plus demandée en cas de suspicion. La continuité de leur travail sera également assurée puisqu’en en cas de test négatif, la réouverture des exploitations se fera beaucoup plus vite.”

La modification de l’AR a été signée le 9 janvier 2018 et entre en application le 5 février 2018.

Le test PCR sur organe pourra désormais être utilisé légalement pour la confirmation ou l’infirmation en laboratoire d’une suspicion de tuberculose bovine (lésions à l’abattoir ou prélèvement suite à un abattage sur ordre d’un animal suspect), à la place des tests de culture de la bactérie comme c’était jusqu’à présent le cas.

Les techniques de test PCR modernes sont fiables et permettent un diagnostic de tuberculose (positif ou négatif) en environ 48 heures. Pour les cultures, les délais sont beaucoup plus longs et ce n’est par exemple qu’après 2 mois sans développement de la bactérie que le diagnostic négatif pouvait être posé et permettait de lever une suspicion éventuelle. Inversément, en cas de test PCR positif, le foyer est déclaré beaucoup plus rapidement, permettant alors une action beaucoup plus rapide.

Les autres principes de surveillance et de lutte, par analyse de sang notamment, annoncés en mai dernier (http://www.afsca.be/newsletter-da-vt/newsletter176.asp) font l’objet actuellement de la rédaction du nouvel AR qui permettra leur application et devrait être publié avant la campagne hivernale 2018-2019.

La surveillance de la tuberculose bovine se base sur la directive 64/432/CEE relative aux échanges qui a été transposée en législation belge par l’arrêté royal du 17 octobre 2002 relatif à la lutte contre la tuberculose bovine.

Depuis 2003, la Belgique est officiellement indemne de tuberculose bovine, conformément aux normes de la Dir. 64/432 qui stipulent que plus de 99,9% des troupeaux de bovins doivent être officiellement indemnes de tuberculose depuis six ans. Jusqu’à aujourd’hui, notre pays a conservé ce statut de manière ininterrompue, malgré les quelques foyers (moins de 0,1% des troupeaux) que nous constatons presque chaque année. Ces foyers sont toujours découverts à l’abattoir par le biais de lésions suspectes que l’expert vétérinaire fait analyser quant à Mycobacterium bovis.

Il est à noter que suite à la modification intervenue, la définition de tuberculose bovine ne se limite plus à Mycobacterium bovis, mais est élargie au mycobacterium tuberculosis complex (MTC), condition pour pouvoir utiliser ce test PCR. M. tuberculosis, M.bovis, M. bovis BCG, M. africanum, M. microti, M. canettii, M. pinnipedii, M. caprae, M. orygis et M. mungi font partie du MTC.

Dans les conditions belges, seule M. bovis est cependant concerné.

Contact:

Christine Romeyns

Porte-parole

+32 473/98.55.83

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